Sénatoriales 2020 : tout ce qu’il faut savoir

Dates des élections, territoires concernés, enjeux politiques et modifications en raison du Covid-19, on fait le point ensemble sur les élections sénatoriales !

Quel impact de la crise sanitaire sur les sénatoriales de septembre 2020 ?

Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a précisé devant le Sénat que les élections sénatoriales de 2020 auront bien lieu comme à l‘accoutumée le dernier dimanche de septembre, c’est-à-dire le 27 septembre 2020. La question des élections municipales étant levée, le ministre a évoqué la date du 10 juillet pour convoquer les conseils municipaux afin qu’ils désignent les grands électeurs. Il a tout de même précisé devant les sénateurs que ces informations n’étaient pas formalisées .

Le Sénat étant renouvelé de moitié tous les 3 ans, 178 sièges de la série 2 auraient dû être concernés (voir notre infographie).Toutefois, il a été acté le report à l’année prochaine des élections consulaires, qui permettent de désigner le collège électoral des sénateurs représentant les Français établis hors de France,  et devaient avoir lieu en mai. La loi adoptée le 17 juin dernier dispose donc que 6 sénateurs siégeront un an de plus et prévoit qu’exceptionnellement leurs successeurs siégeront 5 ans au lieu de 6 pour ne pas avoir des élections à géométrie variable.

La question de la Guyane a aussi été abordée. Sur ce territoire, le second tour des élections municipales a été une nouvelle fois reporté en raison des conditions sanitaires qui n’étaient pas réunies. S’appuyant sur une décision du Conseil Constitutionnel du 15 décembre 2005,  qui évoque le report d’une élection sénatoriale afin «  que cette dernière ne soit désignée par un collège en majeure partie composé d’élus exerçant leur mandat au-delà de son terme normal »  , le Sénat a pu démontrer que les trois quarts des grands électeurs ont été renouvelés en mars dernier. Par conséquent, le report du second tour en Guyane n’entraine pas le report de l’élection sénatoriale sur le département. Pour résumer, l’élection de septembre 2020 entrainera le renouvellement de 172 sièges sur 348 et de 6 sièges en 2021.

Quels enjeux politiques ?

Concernant les enjeux politiques, ils sont très différents d’un groupe politique à un autre :

  • La République En Marche : avec 23 sénateurs, le jeune parti espère élargir son groupe avec les nouveaux conseillers municipaux se revendiquant de la majorité. Cependant sa déroute aux municipales pourrait fortement compromettre un élargissement significatif du groupe au Palais Bourbon. A noter que les 10 sièges renouvelables correspondent à des sénateur(ices)élu(e)s sous une autre étiquette car le parti n’existait pas il y a 6 ans. Par conséquent, il sera intéressant de suivre les réélections des sénateurs avec la nouvelle étiquette, notamment dans le Haut-Rhin. Dans ce département où LREM n’est pas du tout implanté, et où les seuls élus se trouvent dans l’opposition à Mulhouse, la réélection de Patricia Schillinger se jouera au réseau et au bilan.
  • Du coté des Républicains, peu d’enjeu sur cette sénatoriale car elle concerne 79 sièges sur des territoires ruraux plutôt acquis à la droite. Ils peuvent espérer consolider leur base et obtenir une majorité absolue sans l’aide des centristes. Cela constituerait une belle opération avant 2023, la sénatoriale suivante, qui pourrait être plus compliquée en raison de la perte de nombreuses grandes villes. Le Rhône, avec le candidat malheureux à la métropole François-Noel Buffet, sera notamment à suivre.
  • Europe Ecologie – Les Verts : après des victoires décisives notamment à Strasbourg, Bordeaux et Lyon, le parti devrait augmenter le nombre de ses élus à la chambre haute et ainsi former un groupe indépendant.  Les départements du Bas-Rhin, du Rhône et de la Gironde seront notamment à suivre de près.
  • Pour le Parti socialiste, l’objectif est de stopper l’hémorragie après l’effondrement des dernières sénatoriales. Ceci semble tout à fait réalisable notamment dans les Bouches-du-Rhône avec la percée de la gauche à Marseille autour de Michèle Rubirola mais aussi grâce aux nombreuses alliances faites lors des municipales.
  • Concernant le Rassemblement National, Stéphane Ravier remet son siège en jeu, ce dernier qui vient de perdre l’élection comme maire de secteur à Marseille pourrait donc perdre son siège pour les Bouches-du-Rhône. De plus, le parti ne pourra pas recueillir les fruits de l’élection de Louis Alliot puisque le renouvellement des sénateurs des Pyrénées-Orientales ne se fera qu’en 2023.  

En savoir plus sur la procédure des élections sénatoriales

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