Une impression de déjà-vu

Ils sont 3 depuis à s’être officiellement annoncés candidats à la primaire républicaine pour la présidentielle de 2016, mais le premier déclaré, à la surprise de certains, fut le sénateur Ted Cruz, en mars dernier.

Face à lui : les sénateurs Marco Rubio et Rand Paul, auxquels devrait aussi venir se confronter Jeb Bush, troisième du nom et dores et déjà donné favori du camp républicain.

De cette candidature annoncée, on retient pour le moment le logo adopté par Ted Cruz qui n’est pas sans nous rappeler une certaine flamme bleu blanc rouge, de plus en plus présente dans notre paysage politique ici en France… Fruit du hasard ? On envisage en tout cas difficilement qu’il s’agisse là d’un clin d’oeil délibéré des équipes outre-atlantique au parti frontiste français.

Néanmoins lorsque l’on s’intéresse un tant soit peu à la réputation ultra conservatrice du candidat issu du Tea Party, qualifié par un certain John McCain lui même « d’oiseau cinglé de la droite », le rapprochement peut s’avérer tentant…

Quoi qu’il en soit, comment ne pas mettre l’accent sur un manque d’originalité cuisant dans le choix de cette flamme ! Symbole repris à maintes reprises dans tant de contextes divers et variés, on aurait pu espérer un peu plus de réflexion de la part des opposants d’Obama.

Cerise sur le gâteau, son adversaire à la primaire républicaine, Rand Paul, a également dévoilé son logo pour 2016 et il semblerait que « raviver la flamme » soit pour lui aussi un objectif prioritaire…

FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX ?

Pourquoi pas. Obama en 2008 avait entrepris lui aussi de reprendre les teintes du drapeau américain, adaptées à la lettre O de son nom. Le hic pour Ted Cruz et son logo aux couleurs des Etats-Unis c’est que bon nombre de ses compatriotes voient là le Stars and Stripes en feu… Incongru de la part d’un représentant du Tea Party !

On imagine alors la frustration au sein de l’équipe du républicain, soucieuse de symboliser la grandeur de l’Amérique ravivée à travers ce logo, tantôt réduit à une larme, tantôt interprété comme la mise au bûcher d’un symbole intouchable!

En somme, l’illustration parfaite d’une théorie incontestablement avérée (on pense aussi au tout nouveau logo du service communication de l’Elysée): de l’émetteur au récepteur, le message se transforme et ce, sans grande considération pour toute intention initiale, aussi noble soit-elle… 

 

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